Je ne sais pas pourquoi j’ai autant envie, besoin de lui raconter tout ça. C’est même le contraire qui nous a rapprochés et tout à coup l’idée de le perdre parce que je suis prête à passer à autre chose me percute de plein fouet. Non pas qu’il soit l’élu, quoi que ça pourrait être drôle et il est quand même pas mal Riley, mais je dois lui en parler. Je paie et descends du taxi avec une facilité déconcertante qui m’étonnera toujours. Si on m’avait il y a dix ans que j’arriverai presque à courir sur du 13 cm, je ne l’aurai pas cru. Le restaurant a l’air pas mal ! Je ne connais pas trop Cambridge, enfin pas assez pour avoir toutes les bonnes adresses de restaurants. Cependant celui-ci a bonne réputation d’après google. Parfait pour notre soirée ! Je souris Je sors un miroir de poche pour vérifier mon maquillage et ressers les pans de mon trench en attendant Riley. Je sens que ça va être une bonne soirée. L’heure tourne et Riley n’apparait toujours pas. Je finis par me demander s’il ne m’a pas posé un lapin ou s’il n’a pas eu un accident. Je cherche précipitamment mon téléphone pour regarder s’il ne m’a pas prévenu. Rien. Je soupire et me laisse quelques minutes pour savoir ce que je vais faire s’il n’arrive pas. Je l’aperçois et je me sens comme une idiote d’avoir pu penser qu’il avait mieux à faire que diner avec moi. Il me fait la bise tout en s’excusant. « Je suis vraiment désolé d’être en retard… J'étais chez un ami et on n’a pas vu le temps passer… J’espère que ça ne fait pas trop longtemps que tu attends… Ça va toi, sinon ? » Je secoue la main et souris. « Oui ça va ! Et ne t’inquiètes pas, tu es là c’est le principal. » J’attrape son bras et me retourne vers le restaurant. « Tu es prêt ? J’ai une énorme nouvelle à t’annoncer ! Mais d’abord, toi ça va ? » On entre dans le restaurant puis je donne mon nom à l’entrée pour qu’on nous amène à notre table.

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J’enfile une veste et attrape mes clefs de voiture. Une fois installé au volant, j’allume l’autoradio et insère un vieil album de Radiohead, l’un de mes groupes favoris. En chemin, je fais un crochet chez un vieil ami pour lui rapporter les affaires que ses enfants ont oublié chez moi et accepte de me faire payer un verre. Comme toujours, on s’éternise à l’apéritif et j’ai près de dix minutes de retard lorsque j’arrive au restaurant. « Je suis vraiment désolé d’être en retard… J'étais chez un ami et on n’a pas vu le temps passer… J’espère que ça ne fait pas trop longtemps que tu attends… Ça va toi, sinon ? » je demande tout en lui faisant la bise.

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