Rien de tel qu'un peu de shopping pour me remonter un peu le moral après une semaine tristounette. Oui je sais, ça fait cliché comme réflexion, mais qu'importe. Au moins les fringues ne m'ont jamais laissée tomber, elles. Et elles ne vont pas s'enfiler sur la première aguicheuse venue dès que j'ai le dos tourné. Je m'efforce de chasser cette pensée désagréable de mon esprit. Je sais qu'il n'est pas bon de ressasser des mauvais souvenirs. Je poursuis ma route jusqu'à la prochaine vitrine où mon oeil est attiré par une jolie paire de chaussures, tout à fait dans mon style. D'ailleurs cela fait un moment que je me dis qu'il faudrait que j'achète une paire de compensées. Observant tous les détails de la chaussure, je me penche en avant pour en lire le prix. Bizarrement, je sens une présence près de moi, impression qui se confirme lorsque je me redresse : j'aperçois une silhouette masculine dans le reflet de la vitrine. De toute évidence d'après la direction de son regard, cet inconnu est en train de reluquer mon postérieur. Bien déterminée à lui lancer mon regard le plus courroucé, je me retourne. Je ne peux cependant rien faire d'autre que paraître médusée lorsque j'aperçois le visage de l'indélicat. Apparemment lui aussi semble très étonné de me voir. En un instant, je me sens revenir 15 ans en arrière, du temps où je travaillais pour le cabinet Wagner&Faure. Bonjour le coup de vieux. U.C.